Abstract
Leo Strauss reconnaît, en 1970, qu'il doit tout ce qu'il a découvert d'important en matière de discours exotérique à Lessing. La présente étude cherche à montrer d'abord le bien-fondé de cette affirmation en explorant ce que le jeune Strauss a pu puiser chez Lessing dans les travaux qui l'occupèrent de 1921 à 1937. Cet examen nous conduit aussi à ce qu'ont pu dire de Lessing Rosenzweig et Cohen (et qui va dans le sens de ce que Strauss en comprenait) qu'aux textes de Lessing luimême où, effectivement, Strauss a considérablement puisé, et qui sont bien l'une des sources principales de ses problématiques et de ses orientations. Leo Strauss, in 1970, admits that everything of importance that he discovered in the field of esoteric discourse he owes to Lessing. This study (the following study) attempts to show, first off, the validity of this statement by examining what the young Strauss could have drawn from Lessing in the work that occupied him from 1921 to 1937. This includes what Rosenzweig and Cohen may have said of Lessing (more or less what Strauss himself understood of him), as well as Lessing's own texts from which Strauss did draw considerably, which are surely one of the principal sources of his problematics and orientations