Abstract
Nous voudrions ici monter que la théorie diderotienne de l’identification pourrait avoir été développée d’abord dans le contexte de l’élaboration de la nouvelle dramaturgie que Diderot s’efforce de mettre en place vers la fin des années 1750, qu’on la voit ressurgir dans la réception du roman richardsonien au début des années 1760, et qu’enfin elle devient aussi un outil pour la critique picturale, et ce, de manière plus probante dans le Salon de 1763. Cela pourrait expliquer, par ailleurs, le fait que Diderot poursuive au fil de ses écrits sur la peinture cette réflexion sur l’identification à autrui. Mais elle ne s’achève pas avec les Salons : dans ses Observations sur Hemsterhuis (1774), encore, Diderot revient sur ce terrain en invoquant un exemple qu’il a pris chez Smith, ce qui montre l’importance qu’a pris cette question pour lui.