Abstract

Le contexte des prisons africaines offre amplement matière à revisiter l’idée classique de l’inutilité de certaines criminalisations. Dans un monde plus que jamais dominé par le spectacle des châtiments et des modèles de justice expéditives, il est bienvenu de replacer le rôle de l’éducation dans la prison, puisque tout détenu emprisonné, aussi démuni et à plaindre soit-il, est riche de son temps, et capable de résilience et de perfectionnement. Encore faut-il, sous peine de paraître très idéaliste, dessiner de manière convaincante les lignes directrices de la rédemption par la formation et les études dans le cadre de la prison. Les prisons ne sont pas des mouroirs, tel est le leitmotiv de l’entretien passionnant entre sept spécialistes des prisons dans l’enceinte de la prison de Libreville et le truchement de l’œuvre de Diangitukwa et de Siadous.