Abstract
En prétendant jeter sur la folie alias la psychose de nouvelles lumières, l’analyse existentielle (Daseinsanalyse) se heurte à une objection méthodologique fondamentale : à quelle condition la phénoménologie est-elle en mesure de de pénétrer dans le monde de la folie? En d’autres termes, si l’on reconnaît « le gouffre d’incompréhension mutuelle » qui sépare les psychotiques et ceux qui ne le sont pas, ne faut-il pas renoncer à la voie husserlienne d’exploration de la folie, fondée sur la réflexion transcendantale? Mais dans ce cas, en quel sens une phénoménologie des psychoses est-elle encore possible?