Abstract
Il y a un sens premier du récit (celui de l’histoire racontée), voire un sens second (la thèse exemplifiée par ladite histoire) ; mais l’important est souvent ailleurs : dans la forme sensible du texte, qui conduit le lecteur à un plaisir sensuel, affectif, ou même intellectuel. Les très grandes œuvres parviennent sans doute – et c’est l’une des raisons de leur gloire et de leur survie – à jouer non seulement sur le plaisir sensible de la forme et sur sa dimension affective, mais aussi sur la stimulation de l’intellect : les formes prennent alors un poids existentiel, concurrençant le contenu même de ce qui est dit.