Abstract
Aucun auteur de l’Antiquité, peut-être, n’a permis autant qu’Aristote de mettre en contact les êtres humains entre eux malgré les frontières du temps et de l’espace, à travers les barrières des langues et de leurs traductions, des cultures, des religions et des idéologies diverses. Aucun philosophe n’aura entretenu des visées aussi universalisantes et sans frontières. C’est le cas, notamment, dans le domaine de la métaphysique, de la logique, du politique ou de la poétique. En métaphysique, le questionnement poursuivi sur l’étant en tant qu’étant, sur les causes de l’être en général et sur tout ce qui relève de l’universel – c’est-à-dire du καθόλου – témoigne d’une volonté de se dégager de tout particularisme pour atteindre la scientificité la plus exigeante et la plus englobante.