Clio 31:267-286 (
2010)
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Abstract
Au début des années 1930, la ville de Metz entreprend un projet de rénovation urbaine qui menace l’existence des maisons de tolérance. La gestion municipale de la prostitution en maisons closes semble bien souvent soumise aux pressions des notables alors que les rapports entre la société locale et la prostitution restent plus ambigus, comme en témoignent les lettres conservées dans les archives administratives qui font état de demandes de maintien de l’activité prostitutionnelle. Si les filles sont réprimées au quotidien, la prostitution s’insère d’autant mieux dans la vie de la cité qu’il existe une communauté d’intérêts avérée avec les autres formes de commerce. Dès lors les véritables enjeux de la réforme locale de la prostitution sont mis en exergue : ils sont de nature économique