Nietzsche – sa critique généalogique de la métaphysique
Abstract
Entre l'être et l'apparence Nietzsche a choisi l'apparence, c'est-à-dire le monde que nous présente notre connaissance sensible. Et la métaphysique classique, telle que l'entendait Platon, il la prit également pour un produit du monde des sens. Il en rendit responsables les humains faibles. Selon lui, c'est la faiblesse, sous ses différents aspects, qui, en conduisant à la morale, fait naître également la métaphysique, puisque celle-ci en dépendrait. La vérité devient ainsi l'apanage d'un idéal ascétique qui, au fond, est engendré par une agression de l'être humain contre soi-même, c'est-à-dire par une des formes que prend le ressentiment. Le langage joue ici un rôle capital. En particulier les grands concepts du discours rationnel, taxés de fondamentaux, ont des origines empiriques certaines. Il s'ensuit que la philosophie, qui les utilise, ne saurait être en fait qu'erreur et fausseté