Abstract
Auxiliaire de justice, indépendant et mandaté par son client, l’avocat occupe une place singulière dans le système judiciaire français et sa parole se caractérise a priori par une grande liberté. A l’examen cependant, on constate que son espace de parole est soumis aux règles rituelles du procès qui tendent progressivement à le restreindre, et que le contenu de cette parole est contraint par les exigences de sa mission même s’il bénéficie d’une protection dont l’effectivité est une garantie fondamentale du procès équitable. Ainsi, si indéniablement l’avocat peut dans certaines situations, dire plus que le citoyen ordinaire, il doit surtout en toutes circonstances veiller à dire mieux que ce dernier.