Abstract
L’article illustre les particularités procédurales qui caractérisent enquêtes et procès pour les infractions liées au crime organisé. Les règles spéciales édictées pour renforcer l’efficacité de la lutte contre les manifestations de la criminalité organisée sont examinées séparément selon qu’elles affectent directement le droit de la défense ou qu’elles augmentent le pouvoir d’investigation des organes d’enquête (police et ministère public), créant ainsi un grave déséquilibre entre accusation et défense. Même si l’on réduit les droits individuels pour mieux lutter contre le crime organisé, il faut respecter la dignité humaine. Les mesures qui attentent à ces droits doivent être adoptées par un acte motivé de l’autorité judiciaire, dans les cas et selon les modalités prévus par la loi, dans le respect du principe de proportionnalité qui ne peut justifier un sacrifice des droits de la défense lors du jugement.