Abstract
L’édition critique des œuvres de Moïse ben Sabbataï, philosophe juif actif (à Rome?) vers 1340, avait signalé, parmi d’autres sources latines lues dans les traductions en hébreu de son contemporain Juda de Rome, un exemplum présentant le sage athénien Solon sur son lit de mort en champion de la doctrine de l’élévation intellectuelle en vue de la vie éternelle. Cette note identifie comme sa source un chapitre d’Albert le Grand, De natura et origine animae II, 13, dont la traduction en hébreu se trouve dans un ouvrage inédit de Juda de Rome, son Commentaire du Qaddīš et de la Qeduššāh. La traduction du chapitre est éditée, l’histoire de l’ exemplum reconstituée et son emploi par les trois auteurs, remis en contexte et interprété.