Abstract
Dans un célèbre petit volume, Les passions et les intérêts, l’économiste Albert O. Hirschman retrace la formation, aux XVIIe et XVIIIe siècles, de ce qu’il nomme la « doctrine du doux commerce », qui est constitutive de la pensée libérale et qui fut développée alors « en faveur du libre essor des activités lucratives privées ». Selon Hirschman, une première version du doux commerce met en exergue les effets pacificateurs du commerce, en insistant pour ce faire sur une opposition entre intérêt...