Abstract
Un renversement topique et plusieurs retournements et contrepoints mythologiques définissent la structure du Phèdre. Régenté par Socrate, ce rythme syncopé de secousse et d’apaisement, propre à une initiation, traverse tout le dialogue. En cartographiant les redressements mythologiques et rhétoriques, les rétractations signifiées par le mouvement palinodique, les retournements de fond (vie/mort, virginité/fécondité) et les traversées de limites indiquées par des détails topographiques et des rituels, on arrive à saisir le tableau dynamique de l’âme que Platon ne définit pas mais met en œuvre en y intégrant son lecteur.