Abstract
À l’occasion de l’ouverture du nouveau musée de l’Acropole, en juin 2009, certaines oeuvres archaïques ont fait l’objet d’une présentation plus complète réunissant bases inscrites et statues. C’est le cas pour la célèbre corè d’Anténor, l’Athéna dédiée par Angélitos ou la Nikè offerte en mémoire de Callimachos, mais aussi pour une oeuvre moins prestigieuse, la petite «corè aux bottines rouges » MAcr 683, replacée sur le pilier inscrit MEp 6348, comme l’avait prescrit A. Raubitschek, il y a plus de soixante-dix ans. La double offrande de Lysias et Évarchis, regroupant aparchè et décatè, a retrouvé de plus une partie de son second élément, la minuscule corè MAcr 462. Grâce à divers rapprochements stylistiques faits avec d’autres oeuvres de l’Acropole, cette offrande apparaît comme le produit d’un atelier attique actif à la fin du VIe s., qui participe modestement au mouvement d’accession des gens de métier à la consécration d’offrandes figurées après l’instauration de la démocratie.