Abstract
Cet article examine les deux thèses attribuées à Aristote depuis l’Antiquité à propos de la bataille navale dans le De interpretatione 9 : soit Aristote a résolu le problème du déterminisme dans ce chapitre en restreignant l’application du principe de bivalence, soit il a rejeté le déterminisme, en qualifiant la vérité ou la fausseté des propositions concernant les futurs contingents comme vérité ou fausseté indéfinies. On dit que la première est la réponse aristotélicienne traditionnelle, tandis que la seconde est parfois désignée comme l’autre solution. Cependant, quand on revisite nos principales sources sur cette question, la première réponse semble être la branche d’un dilemme dans lequel les Stoïciens ont poussé les Péripatéticiens, et ne peut pas en tant que telle figurer comme une solution au problème du déterminisme, tandis que la seconde est la solution que les Péripatéticiens ont trouvée comme solution au dilemme auquel ils étaient confrontés, et donc correspond premièrement au défi stoïcien et seulement secondairement au texte aristotélicien.