Abstract
RésuméL'article porte sur la science divine des singuliers dans le Tahāfut al-tahāfut et la Ḍamīma d'Averroès. Il examine comment le concept de relation, généralement négligé, intervient au coeur de la dispute entre Avicenne, al-Ġazālī et le Cordouan. Aux yeux d'al-Ġazālī, Avicenne tire sa conception fautive d'une connaissance divine « par mode universel » d'un mauvais usage de la relation dans le cas de la science de Dieu. Si le singulier change et que Dieu, lui, ne change pas, l'idée serait d'envisager sa connaissance du singulier, en tant qu'il change, comme une relation pure, sans conséquence ontologique. Averroès conteste à la fois la critique d'al-Ġazālī et sa proposition, même si, d'un autre point de vue, il recourt lui aussi à la relation pure dans son commentaire de la Physique.