Résumé Les actions de Gina Pane explorent le corps comme un territoire ouvert, libéré du conditionnement social et politique qui définit chaque individu comme une totalité close. Pour ce faire, Gina Pane construit un discours soigneusement encadré par un système de contraintes. Le cadre spatio-temporel de l’action, le choix des symboles inscrits à même le corps, la saisie photographique des parties signifiantes de l’action, chaque étape obéit à un programme rigoureux. Il s’agit de comprendre comment ces différents cadres de l’action (...) sont compatibles avec l’ouverture et l’émancipation du corps. (shrink)

En partant de cette figure de la vérité qu’est Baubô dans la préface du Gai Savoir de Nietzsche, cet article entend confronter une définition perspectiviste de la vérité à des approches du simulacre que l’on peut trouver chez deux artistes contemporaines, VALIE EXPORT et Gisèle Vienne. Dans les œuvres de l’une et de l’autre, nous pouvons repérer un déplacement : le corps qui est au cœur de ces pratiques n’est que faussement dévoilé et se joue des représentations pour « faire (...) monter les simulacres » (Gilles Deleuze, Logique du sens, p. 302). (shrink)

Cet article se propose de mettre en évidence le dialogue que la scénographie instaure entre une œuvre éphémère et un lieu hétérotopique. A rebours d’une conception faisant de la scénographie l’agencement d’un espace circonscrit et clos, il s’agit d’envisager l’ouverture de la scène sur un ailleurs comme une modalité de la survie de l’œuvre. De l’ailleurs à l’après, un pont s’établit. Car, en créant des conditions favorables à la remémoration, la scénographie permet au spectateur de nourrir un désir de reprise.